Comment parler de "ça" ?

Chers amis de la poésie bonsoir,

N'étant pas foutu de scanner un document pour le soumettre à votre sagacité, j'ai décidé, afin de ne pas vous priver du plaisir de sa lecture, et des connaissances que vous pourriez y puiser, de le retaper. Il s'intitule "Comment on parlait de "ça" à l'époque de la Renaissance". Il s'agit d'un article paru dans la presse parisienne il y a une vingtaine d'années dont les termes utilisés pour décrire la petite scène qui suit proviennent d'un ouvrage paru au Canada écrit par un professeur sicilien.

N'y voyez surtout aucune grivoiserie de ma part, il s'agit de mots, d'expressions françaises, certes peu usités aujourd'hui mais qui gagneraient à être ressortis de la naphtaline, ne serait-ce que pour la poésie qui s'en dégage. Quelle imagination ces français et quelle langue riche, évocatrice, précise et raffinée .
Par contre, je ne sais pas si Laura peut accéder à la lecture d'un tel document confidentiel. Seul Manu peut éventuellement lui délivrer une autorisation spéciale.

En tout cas, bonne lecture (il est recommandé de le faire à haute et intelligible voix), en espèrant que votre visage s'illuminera par instant. Et n'hésitez pas à en faire la diffusion auprès de vos proches .

"Prenons un homme à l'époque de la Renaissance, ayant, comme tous les hommes, une paire de battants, de binos, de boulets, de compagnons, de dandrilles, de denrées, de frérots, de pendants, de sonnettes, de témoins : accompagnés, bien entendu, d'un canon, d'un chalumeau, d'un bidouart, d'un bâton d'Adam, d'un onzième doigt, d'un hameçon, d'un maître Jobart, d'un monsieur Bidault, d'un escourgeon, d'un boute-boute.

Mettons-le face à une femme pourvue, comme toutes les femmes, d'un bedon, d'une belouse, d'un bénitier, d'une boutique, d'un calibistri, d'un chaudron, d'une douyère, d'un entrepas, d'un étui, d'un frère Bouchart, d'une garenne, d'une jointure, d'une métairie, d'un mireli, d'un ouvroir, d'un parchemin velu, d'un pertuis, d'un quoniam.

Dans cette étrange situation, que fait l'homme à la femme ? Il lui donne la bricole, il lui crochète le cabinet, il heurte à son guichet, il lui fait le ravescot, il lui apprend un alléluia, il lui ramone lacheminée, il lui empèse la chemise, il lui fourbit le haubert, il lui entame le cuir, il lui friponne le devant, il lui ouvre l'écaille, il lui recorde sa gamme, il lui baille lacotte verte, il lui rompt l'écorce, il forge sur son enclume, il pêche en son écritoire, il lui heurte la toison noire, il lui met les étoupes par dedans, il étrenne son harnais, il la couvre de la peau d'un chrétien.

En d'autres termes, il met son alumelle à la trempe, il donne de l'éperon, il décharge son fardeau, il chevauche le bas, il fourbit la coquille, il donne dedans le noir, il secoue les noix, il met la cheville au trou, il met le marteau en la fente, il prend sa lifrée, il vanne en sa grange, il lui repaît le grobis, il plante sa quille, il pêche au plat, il hante le bas couvent, il plonge son bouchon, il joue de la brayette, il donne ès gaufriers, il plante la broque, il heurte au canevas, il lie enfin son boudin avec elle.

Elle, de son côté, court l'aiguillette, prête le bissac, ytend sa gide, lutte des jambes, se met souvine, fait roiller son poistron, joue du luc renversé, laisse aller le chat au fromage, héberge l'aveugle, donne deux jambons pour une andouille, fait fourbir ses babinières.

Elle a son revel, elle reçoit ses horions, elle se méfait de son corps, elle mouille l'ancre, elle prête son derrière, elle tord la fusée avec lui, elle a son picotin, elle prend du potage à la bite, elle accomplit son bref délit, elle se fait rembourrer le bas, elle prête son mortier au pilon, elle prend de l'andouille après souper, elle se fait ventouser entre les deux gros orteils.

Pour tout dire, ils jouent ensemble aux billettes, aux dames rabattues, à la fossette, aux amourettes, aux reversis, à cachemitula, à la bataille jumelle, à bonde-cul. Ils font le hurtebelin, la bête à deux dos, la fringue, la gracieuseté, la fanfa, la desserre de la croupière, le déduit du hon, le catimini, le tricotage, la jonction des pièces, l'amoureux tripot, le saut naturel, le métier joli, la paix de la maison, l'oeuvre de jeunesse.

Ou si l'on préfère, ils bluttent la farine, ils daubent les fesses, ils accordent leurs flûtes, ils rivent le bis, ils font zic zac, ils mettent deux ventres sur un dos, ils cueillent leurs prunes, ils jouent au tavelas, ils ont mille écus ensemble, ils dansent le branle du loup, il font hocher la couverture, ils vont au hary, ils remuent les gigots, ils jouent de la tirelu, ils affûtent leurs instruments, ils font cricon-criquette".

merci de ces textes

avec ça je vais pouvoir epater ma femme ce soir

toi ohhhhhhh notre divin fossile toi qui a vu naitre les dinosaures ,toi qui a vu la terre se former ,toi qui a ete reçu a la table de dieu ,n'a tu pas des phrases en vieux françois

je suis sure que tu dois etre un peu a l'origine de cette chere langue française

encore des choses qui se perdent...

Divin je t'en remercie,
Que de belles métaphores.
Temps où les jeux de l'esprit
Nous parlaient de ceux du corps.

ha la langue française si riche et subtile.
merci divin fossile.

A la demande générale, et pour parfaire votre vocabulaire en la matière (cela pourrait éventuellement vous aider pour briller en société ), voici des chansons gaillardes et libertines du Royaume de France, chantées par Colette Renard :

A la claire fontaine

1. A la claire fontaine,
Hier soir après dîner
Y' avait trois capitaines
Qui m'ont deshabillée.
Il y a longtemps que je baise,
Jamais, je ne m'arrêt'rai.

2. Et là, sous la verdure,
Tous les trois à la fois
M'ont glissé leur nature
Dans tous les bons endroits.
Il y a longtemps que je baise,
Jamais, je ne m'arrêt'rai

3. Après les capitaines,
Vint le gentil meunier,
M'a pris la turlutaine
Et s'en est régalé.
Il y a longtemps que je baise,
Jamais, je ne m'arrêt'rai

4. Puis, ce fut le notaire
Passant sur le chemin
Qui me mit son affaire
Gentiment dans la main.

5. Après quoi, les gendarmes,
Vinr'nt vraiment polissons
Tous deux verser leurs larmes
Sur mon petit gazon.

6. Là, je vis sous la lune
Arriver le bedeau
Qui me dit: viens ma brune,
Fair' la bête à deux dos

7. Puis, le maître d'école,
A son tour est venu
M'a glissé son obole
Dans l'abricot fendu.

8. Enfin, tout le village,
Par l'amour allèché,
Me fit un ramonage
Dont je me souviendrai

9. Quell' bell' nuit pour un' femme,
Quel voluptueux gala
Car comme vous mesdames,
Je ne pense qu'à ça.

Une autre, un peu plus osée, s'intitule "La demoiselle"

1. Que c'est bon d'être demoiselle
Car le soir dans mon petit lit
Quand l'étoile Vénus étincelle
Quand doucement tombe la nuit

2. Je me fais sucer la friandise
Je me fais caresser le gardon
Je me fais empeser la chemise
Je me fais picorer le bonbon

3. Je me fais frotter la péninsule
Je me fais béliner le joyau
Je me fais remplir le vestibule
Je me fais ramoner l'abricot

4. Je me fais farcir la mottelette
Je me fais couvrir le rigondonne
Je me fais gonfler la mouflette
Je me fais donner le picotin

5. Je me fais laminer l'écrevisse
Je me fais foyer le coeur fendu
Je me fais tailler la pelisse
Je me fais planter le mont velu

6. Je me fais briquer le casse-noisettes
Je me fais mamourer le bibelot
Je me fais sabrer la sucette
Je me fais reluire le berlingot

7. Je me fais gauler la mignardise
Je me fais rafraîchir le tison
Je me fais grossir la cerise
Je me fais nourrir le hérisson

8. Je me fais chevaucher la chosette
Je me fais chatouiller le bijou
Je me fais bricoler la cliquette
Je me fais gâter le matou

9. Et vous me demanderez peut-être
Ce que je fais le jour durant
Oh! cela tient en peu de lettres
Le jour, je baise, tout simplement.

Et en plus j'ai les images, vous pourrez jouer au karaoké :

http://fr.youtube.com/watch?v=UcW4RfhbM88

Bon bah j'ai pas lu vu que je n'ai pas le droit...

Voila pourquoi c'est nul d'être une fille, toujours lise a l'écard... ca m'énerve!!!

Depuis toujours, je me bats contre les hommes qui mettent les filles de côté... donc mon cher divin fossile, j'ai décidé de te faire la guerre!!!

Et pour Manu, je demande l'autorisation de lire ce post!

Je me sens encore plus rabaissé que d'habitude! Je suis déjà pas grande...

LauraGT a écrit:

Bon bah j'ai pas lu vu que je n'ai pas le droit...

Voila pourquoi c'est nul d'être une fille, toujours lise a l'écard... ca m'énerve!!!

Depuis toujours, je me bats contre les hommes qui mettent les filles de côté... donc mon cher divin fossile, j'ai décidé de te faire la guerre!!!

Et pour Manu, je demande l'autorisation de lire ce post!

Je me sens encore plus rabaissé que d'habitude! Je suis déjà pas grande...

Loin de moi l'idée de te mettre à l'écart, c'était uniquement pour te préserver dans la perspective de tes courses.

Et en plus tu me déclares la guerre ??? Décidemment, je ne comprendrais jamais rien à la gente féminine .
Puisque c'est ainsi, jeune demoiselle, permettez-moi de prendre congé et de me retirer du forum. Adieu .

quoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii


c'est encore la guerre ici

chouette je peux jouer

Non MON divin fossile, RESTE! Je veux juste t'embêter...

C'est gentil de prendre soin de moi à l'approche de ma première course, merci



Sinon, même si je suis une fille, je veux être considérée comme tout autre membre de ce forum, c'est pour ca que j'ai quand même eu l'impression d'être un mise à l'écart...

Donc mon Cher Divin Fossile, je te lance un défi, et aux autres aussi finalement en te mettant TOI en premier plan.

J'accepte ces postes "spécial mecs" si en contre parti, tu lance un poste réservé à la gente féminine où VOUS les hommes vous devrez participer!

Alors, tu acceptes?

No comprendo la question . De toutes façons, je suis parti très loin...bouder, j'en ai marre de ce racisme anti-vieux.

En gros pour compenser ce post, Laura demande à ce que tu créés un post sur les noeuds pour les cheveux, ou les barettes ou les sacs à main et que tu y participes harduement

Merci pour la traduction Benhinault! C'est tout a fait ca, enfin parler barrettes et noeuds, euh mouai... c'est pas franchement mon genre mais bon, vu que Mon cher Divin Focile est blingé d'imagination, je pense qu'il va bien trouver quelque chose...

Bon courage!

Moi je parle avec des mots simples et il me comprend meme pas... pou!